Comédien, Philippe Loffredo a tourné sous la direction, entre autres,
de Bertrand Blier, Maurice Pialat, Claude Pinoteau ou John Woo...
Au théâtre, il a joué dans Jules César de Robert Hossein
et chanté dans les comédies musicales Ali Baba et L'Ombre D'un
Géant. Également compositeur, il a signé des musiques de
courts-métrages, de génériques, de comédies musicales
et a écrit des chansons pour plusieurs artistes dont Pierre Bachelet ou
Marcel Amont.
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" COUP DE TABAC "
D'abord, il y a eu l'enrouement. La voix de Philippe Loffredo
a commencé à lui échapper au printemps
2002, à dérailler. Acteur et chanteur, il ne
pouvait que s'inquiéter face à la lente dégradation
de son outil de travail.
Commence alors la valse des médecins
et spécialistes divers et variés : pendant toute
une année Philippe parcourt Paris, va d'ORL en acupuncteur
pour finalement apprendre le verdict : il est atteint d'un
cancer du larynx.
Le coup de massue est brutal, mais le désir
de s'en sortir aussi. Aidé de sa famille, de ses nombreux
amis et de son compagnon, il traverse cet océan d'épreuves,
examens, chimiothérapies. Coup de tabac est le récit
d'un passage douloureux, d'une année décisive
dans la vie d'un homme.
Au travers de sa maladie et de sa guérison,
il fait le récit du bouleversement qui s'opère
dans la vie d'un homme face à la maladie et à
la mort, nous parle de l'importance que prennent alors les
choses essentielles : l'amour, le lien partagé avec
l'autre, les soirées entre amis, la beauté de
la nature. Car, comme le chante Alain Souchon : "Rien
ne vaut la vie".
Le mot de l’auteur
Jamais je n'aurais imaginé écrire un livre ;
jamais non plus je n'aurais imaginé avoir un cancer.
Pour mon premier jour de chimiothérapie, j'avais spontanément
apporté quelques feuilles blanches et un stylo. Lorsque
les médicaments ont commencé de couler dans mes
veines, les mots ont, eux aussi, coulé sur le papier.
Il me fallait revenir sur le tour ahurissant qu'avait pris
ma vie depuis quelques mois.
Ecrire. Pour alléger le
fardeau. Tout écrire.
Comme un journal. La maladie,
les médecins ; la famille aussi, les amis, les amours,
et le quotidien qui continue malgré tout ; les fous
rires incrédules et les larmes ; les peurs et les espoirs.
Dans cette aventure médicale, moi, le comédien
professionnel, je me sentais dans un drôle de rôle
improvisé, acteur de ma propre vie avec toute une galerie
de personnages autour de moi. Pendant dix-huit mois, j'ai arpenté cette
curieuse scène, avec entractes et pauses et, comme au
théâtre, le spectacle se poursuivait, chaque jour
ni tout à fait le même, ni tout à fait
un autre.
Philippe Loffredo   |